Le Plan Américain pour Corrompre l’Islam
Ceci est un résumé partiel du rapport RAND de l’année 2005 rédigé par Cheryl Bernard, intitulé “Islam Démocratique Citoyen. Partenaires, Ressources et Stratégies». Il montre les mécanismes pour soumettre (corrompre) l’Islam et créer à sa place un « Islam Américain d’Occident ».
Allah (swt) dit dans la Sourate al-Baqara, verset 120: “ Tu ne seras agréé ni des juifs ni des chrétiens que lorsque tu auras suivi leur confession.”
L’Amérique essaie de subdiviser l’Oummah musulmane en divers camps. Bush a initié ce plan après le 11 septembre lorsqu’il a clairement annoncé : « soit vous êtes avec nous soit alors avec les terroristes. » Le rapport de RAND divise l’Oummah en quatre camps :
1.les fondamentalistes,
2.les traditionalistes,
3.les modernistes,
4.les séculiers.
2.les traditionalistes,
3.les modernistes,
4.les séculiers.
En dépit de cela, nous devons nous rappeler que l’Oummah musulmane est un seul corps et nous nous devons de nous opposer à ce genre de divisions. Le seul camp dans lequel on se trouve est celui des Croyants.
Les musulmans de toutes les catégories sociales au sein du monde musulman doivent s’assurer qu’ils œuvrent à l’avancée de la cause de l’Islam et des musulmans et qu’ils ne soutiennent pas le plan colonial occidental. Nous devons toujours nous rappeler que malgré les plans et les stratagèmes des mécréants colonisateurs, Allah est le meilleur planificateur.
Allah (swt) dit dans la Sourate al-Anfal, veset 30: “Ainsi complotaient-ils ; mais Dieu déjoua tous leurs complots, car Dieu maîtrise tous les stratagèmes.”
Résumé du Rapport: Civil Democratic Islam. Partners Resources and Strategies, Cheryl Bernard, RAND Corporation.
Il ne fait aucun doute que l’Islam contemporain est dans un état instable, engagé dans une lutte interne et externe au sujet des ses valeurs, son identité et de la place qu’il doit tenir dans le monde. Des versions rivales s’affrontent pour la domination spirituelle et politique. Ces conflits ont des coûts et des répercussions économiques, sociales, politiques sérieuses et des implications sécuritaires pour le reste du monde. En conséquence, l’Occident fait des efforts croissants pour parvenir à des accords, comprendre et influencer l’issue de cette lutte.
Clairement, les Etats-Unis, le monde moderne industrialisé, et bien sur la communauté internationale dans son ensemble, préféreraient un monde Islamique qui est compatible avec le reste du système : démocratique, économiquement viable, politiquement stable, socialement progressiste, et qui suivent les règles et les normes de conduites internationales. Ils veulent aussi empêcher un « choc des civilisations » sous toutes ses formes, des troubles locaux causés par les conflits entre les minorités musulmanes et les populations natives en Occident jusqu’à l’augmentation du militantisme à travers le monde musulman et ses conséquences, l’instabilité et le terrorisme.
Il semble, par conséquent, judicieux d’encourager, au sein de ce mélange islamique, des éléments qui sont les plus compatibles avec la paix globale et la communauté internationale et qui sont amicaux envers la démocratie et la modernité. Toutefois, identifier correctement ces éléments et trouver les meilleures façons pour coopérer avec eux n’est pas toujours facile.
La crise actuelle de l’Islam a deux composantes : un échec à devenir prospère et la perte de connexion avec le courant dominant mondial. Le monde islamique a été marqué par une longue période d’arriération et d’impuissance tout autant ; plusieurs solutions différentes, telles que le nationalisme, le panarabisme, le socialisme arabe, et la révolution islamique ont été tentés sans succès, et ceci a mené à la frustration et à la colère. En même temps, le monde islamique a raté le coche avec la culture mondiale contemporaine, c’est une situation inconfortable pour les deux. Les musulmans sont en désaccord sur la solution à envisager, et sont en désaccord sur ce à quoi leur société devrait ressembler. Nous pouvons distinguer quatre positions principales :
- Les fondamentalistes rejettent les valeurs démocratiques et la culture occidentale contemporaine. Ils veulent un état autoritaire, puritain qui implémentera leur vision extrême de la loi et de la morale islamiques. Ils veulent utiliser les innovations et la technologie moderne pour atteindre ce but.
- Les traditionalistes veulent une société conservatrice. Ils sont suspicieux envers la modernité, l’innovation et le changement.
- Les modernistes veulent que le monde islamique devienne une partie de la modernité mondiale. Ils veulent moderniser et réformer l’Islam pour l’emmener au niveau de notre époque.
- Les séculiers veulent que le monde islamique accepte la séparation de l’église et de l’état à la manière des démocraties industrielles occidentales, avec la religion reléguée à la sphère privée.
Ces groupes ont des positions complètement différentes sur des questions essentielles devenues source de litiges dans le monde islamique d’aujourd’hui, et incluant la liberté politique et individuelle, l’éducation, le statut des femmes, la justice pénale, la légitimité de la reforme et du changement, et l’attitude vis-à-vis de l’Occident.
Les fondamentalistes sont hostiles à l’Occident et aux Etats-Unis en particulier, et ont l’intention, à des degrés variés, d’endommager et de détruire la modernité démocratique. Les soutenir n’est pas envisageable, excepté pour des considérations tactiques transitoires. Les traditionalistes ont généralement des visions plus modérées, mais il existe des différences significatives entre différents groupes traditionalistes. Certains sont proches des fondamentalistes. Aucun n’accepte de plein gré la démocratie moderne, la culture et les valeurs de la modernité. Une paix difficilement négociable peut être le meilleur cas rencontré parmi ce groupe.
Les modernistes et les laïques sont plus proches de l'Occident en termes de valeurs et de politiques. Toutefois, ils sont généralement dans une position plus faible que les autres groupes, en raison d’un manque de soutien du pouvoir, d’un manque de ressources financières, d’un manque d’infrastructure efficace, et d’une plate-forme publique. Les laïcs, en plus d'être parfois inacceptables comme des alliés sur la base de leur affiliation idéologique libérale, ont également des difficultés à faire face au secteur traditionnaliste islamique.
L’Islam orthodoxe traditionnel contient des éléments démocratiques qui peuvent être utilisés pour contrer l’Islam répressif et autoritaire des fondamentalistes, mais il n’est pas adapté pour être le premier vecteur de l’Islam démocratique. Ce rôle revient aux islamistes modernistes dont l’efficacité, cependant, a été limitée par un nombre de contraintes, que ce rapport va explorer.
Pour encourager le changement positif dans le monde islamique vers une plus grande démocratie, une plus grande modernité, et une meilleure compatibilité avec le nouvel ordre international contemporain, les Etats-Unis et l’Occident ont besoin de considérer chaque élément avec beaucoup d’attention :
-les tendances et les forces internes à l’Islam qu’ils entendent renforcer ;
-quels sont vraiment les buts et les valeurs de leurs divers alliés potentiels et protégés ;
-quelles vont être les conséquences plus larges dans l’avancement de leurs projets respectifs.
Une approche complexe composée des éléments qui suivent, pourrait être l’approche la plus efficace :
1. Supporter les modernistes:
- Publier et distribuer leurs travaux à prix réduits.
- Les encourager à écrire pour l’audience de masse et la jeunesse.
- Intégrer leurs visions dans les curricula d’éducation islamique.
- Leur donner accès aux plateformes publiques.
- Faire que leurs opinions et jugements sur des questions fondamentales d’interprétations religieuses soit accessibles aux audiences massives en compétition avec celles des fondamentalistes et des traditionalistes ; qui ont des sites web, des maisons d’éditions, écoles, instituts, et beaucoup d’autres vecteurs pour disséminer leurs visions.
- Mettre en place le sécularisme et le modernisme comme une alternative de « contreculture » pour une jeunesse islamique désintéressée.
- Faciliter et encourager l’éveil à leur histoire et à leur culture pré- et non-islamique, dans les médias et les curricula des pays concernés.
- Assister au développement d’organisations citoyennes indépendantes, pour promouvoir la culture citoyenne et fournir un espace pour des citoyens ordinaires pour s’éduquer sur les processus politique et articuler leurs opinions
2. Supporter les traditionalistes contre les fondamentalistes:
- Publier la critique traditionaliste sur la violence et l’extrémisme des fondamentalistes; encourager les désaccords entre les traditionalistes et les fondamentalistes.
Décourager les alliances entre les traditionalistes et les fondamentalistes. - Encourager la coopération entre les modernistes et les traditionalistes qui sont plus proche des modernistes en bout de spectre.
La ou cela est requis, éduquer les traditionalistes pour mieux les armer pour les débats contre les fondamentalistes. Les fondamentalistes sont souvent supérieurs sur le plan rhétorique, tandis que les traditionalistes pratiquent un « Islam folklorique » politiquement inarticulé. Dans certains lieux tels l’Asie centrale, ils ont besoin d’être instruits et formés dans l’Islam orthodoxe pour être capable de tenir sur leur position. - Augmenter la présence et les profiles de modernistes dans les institutions traditionalistes.
- Créer une discrimination entre les différents secteurs du traditionalisme. Encourager ceux avec une plus grande affinité avec le modernisme, telle que l’école Hanafite, contre les autres. Les encourager à émettre des opinions religieuses et les rendre populaires pour affaiblir l’autorité des règles religieuses arriérées d’inspiration Wahhabite. Ceci est en lien avec le financement : l’argent Wahhabite supporte l’école conservatrice Hanbalite. Les parties les plus arriérées du monde musulman ne sont pas au courant des avances dans l’application et l’interprétation de la loi Islamique.
- Encourager la popularité et l’acceptation du soufisme
3. Confronter et s’opposer aux fondamentalistes:
- Défier leur interprétation de l’Islam et exposer leurs inexactitudes.
- Révéler leur lien avec des groupes et des activités illégaux.
- Rendre public les conséquences de leur actes violents.
- Démonter leur incapacité à diriger, à atteindre un développement positif de leur pays et de leur communautés.
- Adresser ce message spécialement aux jeunes gens, les populations traditionalistes pieuses, aux minorités musulmanes en Occident, et aux femmes.
- Eviter de montrer du respect ou de l’admiration pour les faits d’armes violents des fondamentalistes extrémistes et terroristes.
- Encourager les journalistes à enquêter sur des questions de corruption, d’hypocrisie, et d’immoralité dans les cercles fondamentalistes et terroristes.
- Encourager la division entre les fondamentalistes.
4. Porter assistance aux laïcs de manière sélective:
- Encourager la définition du fondamentalisme comme l’ennemi commun, décourager les séculiers à faire alliance avec des forces anti-U.S. sur des bases telles que le nationalisme et l’idéologie gauchiste.
- Assister l’idée que la religion et l’état puissent être séparés en Islam aussi et que cela ne met pas en danger la foi mais, en fait, qu’elle la renforce.
Quelque soit l’approche ou le panel d’approches choisis, nous recommandons une manière de faire avec une délibération minutieuse, tenant compte :
- du poids symbolique de certaines questions;
- du sens qui sera donné à la ligne de conduite prise par les décideurs US ;
- de leurs prises de position particulières sur ces questions ;
- les conséquences de cette conduite pour les autres acteurs islamiques, incluant le risque de mettre en danger ou discréditer les personnes que nous cherchons à aider ; les coûts occasionnés et les conséquences fortuites d’affiliations et de postures qui pourraient sembler appropriées sur le court terme.
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- du poids symbolique de certaines questions;
- du sens qui sera donné à la ligne de conduite prise par les décideurs US ;
- de leurs prises de position particulières sur ces questions ;
- les conséquences de cette conduite pour les autres acteurs islamiques, incluant le risque de mettre en danger ou discréditer les personnes que nous cherchons à aider ; les coûts occasionnés et les conséquences fortuites d’affiliations et de postures qui pourraient sembler appropriées sur le court terme.
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